Une seedbox, dans le jargon BitTorrent, correspond à un serveur qui dispose d'une bonne bande passante sur lequel on installe un client BitTorrent qui se chargera de «seeder», c'est à dire de mettre en partage les fichiers du torrent à votre place.

Elles sont en général utilisées par les utilisateurs de trackers privés où le ratio est mesuré, étant donné que si elles uploadent beaucoup, cela aura pour effet de «booster votre ratio».

Elle peut aussi être utile pour amorcer la distribution d'un fichier nouvellement mis à disposition sur le réseau. En effet, avant d'être utile, un fichier doit avoir été uploadé au moins une fois dans son intégralité, ce qui peut prendre beaucoup de temps avec une connexion à faible débit d'upload.

Les serveurs sont en général loués auprès d'hébergeurs professionnels, car à moins que vous n'ayez une connexion internet (fibre optique…), votre bande passante est comparativement moindre.

Parmi ces hébergeurs professionnels, certains se spécialisent dans les offres seedbox (et les couplent parfois à des offres VPNs), tandis que d'autres sont des solutions d'hébergement classiques (OVH…). La différence entre les 2, c'est que dans le second cas (hébergeur généraliste), vous devrez vous-même mettre en place la seedbox (voir par exemple ce guide).

L'intérêt des seedboxs est toutefois à relativiser. Elles permettent certes d'assurer une distribution efficace des fichiers. D'un autre côté, le peer-to-peer peut s'en dispenser, puisque le réseau est censé se suffire à lui-même (c'est à dire sans serveur dédié). Les seedboxs crééent en fait souvent un déséquilibre du fait que les internautes classiques ne peuvent pas rivaliser avec la bande passante d'une seedbox, et maintiennent plus difficilement leur ratio car contribuent moins au réseau en proportion. Mais dans ce cas de figure, le problème ne vient pas de la seedbox en elle-même, mais de l'idée de ratio, et du fait que les internautes disposent de capacité de connexion inégales. Il est donc concevable d'utiliser des seedboxs sur des trackers ouverts, avec DHT activé, et sans comptabilisation de ratio. De même qu'il est concevable de transposer le concept de Seedbox à d'autres P2P: on peut très bien faire tourner un client eMule ou Soulseek sur un serveur.

Le Peer-to-peer se veut par essence peu contraignant, car c'est une technologie qui s'adapte à la disponibilité et à la capacité de votre machine personnelle: lorsque votre ordinateur est allumé, vous contribuez au réseau, lorsqu'il est éteint, d'autres pairs prennent le relai. Dans l'idée, vous devriez pouvoir préserver un ratio convenable par ce moyen, et donc sans artifice.

L'auto-hébergement peut être considéré comme un entre-deux, il s'agit de faire tourner un service type seedbox mais chez vous donc avec votre propre équipement.