Outils du site

Outils pour utilisateurs


a_propos (lu 10699 fois)

Différences

Ci-dessous, les différences entre deux révisions de la page.

Lien vers cette vue comparative

Les deux révisions précédentes Révision précédente
Prochaine révision
Révision précédente
Prochaine révision Les deux révisions suivantes
a_propos [le 23/12/2018 à 17h18]
111110101011
a_propos [le 25/12/2018 à 14h22]
111110101011
Ligne 16: Ligne 16:
 Nous ne vous demandons pas de vous inscrire pour participer à notre [[http://forum.p2pfr.com|forum]], bien que cela présente quelques intérêts((...exliqués en bas de page, [[http://forum.p2pfr.com/viewtopic.php?p=50961&f=11#p50961|par ici]])). Notre wiki, par contre, nécessite actuellement d'avoir un compte pour en éditer les pages. Nous ne vous demandons pas de vous inscrire pour participer à notre [[http://forum.p2pfr.com|forum]], bien que cela présente quelques intérêts((...exliqués en bas de page, [[http://forum.p2pfr.com/viewtopic.php?p=50961&f=11#p50961|par ici]])). Notre wiki, par contre, nécessite actuellement d'avoir un compte pour en éditer les pages.
  
-===== Petit historique =====+===== Histoire du site =====
  
-Pardonnez la nostalgie, il s'agira ici de parler à la fois de P2PFR, d'évoquer l'influence qu'a eu le site selon les périodes, et d'écheloner le tout selon l'évolution et les tendances des logiciels P2P.+Faire l'historique de P2PFR n'est pas une tâche facile, le site a connu des hauts et des bas, et si le succès d'un site se mesure à son audience, il faudra admettre que la notre a toujours été plutôt faible. Cependant, le site est né à une époque où la population découvrait internet et où tout pouvait se jouer. Si l'attention d'un grand nombre de personnes se porte sur une idée, il n'est pas exclu que celle-ci se réalise. L'idée de «masse critique» a régulièrement été une problématique pour les logiciels P2P. Les exemples d'initiatives anciennes qui sont restées généralement hors des projecteurs ne manquent pas, pour ne citer qu'un cas emblématique on pourrait mentionner le logiciel Freenet : un réseau anonymisant, chiffré, dont la première version date de mars 2000, qui répond dans le principe à des préoccupations très contemporaines : surveillance, censure et décentralisation. Cela peut signifier que toutes les conditions n'étaient pas réunies pour contribuer au succès du logiciel, pourtant développé de façon sérieuse.
  
 ==== Période NapsterFR.net ==== ==== Période NapsterFR.net ====
  
-P2PFR.com, qui s'appelait auparavant NapsterFR.net, est né probablement autour de 1999-2000.+P2PFR.com, qui s'appelait auparavant NapsterFR.net, est né autour de 1999-2000.
  
-Edmc73, préférant délaisser ses obligations familiales et la ferme à cariboux que voulait lui léguer son père, au profit d'une éducation sur les réseaux informatiques, s'était fait un ou deux sites persos, l'un d'eux hébergé chez "Forez" sur lequel il a commencé à parler de [[p2p>Napster]]. Peu de temps après, il se dit que c'est p'tet mieux de faire un site "à part" et pleinement consacré à Napster, NapsterFR.net était né.+Edmc73, préférant délaisser ses obligations familiales et la ferme à cariboux que voulait lui léguer son père, au profit d'une éducation sur les réseaux informatiques, s'était fait un ou deux sites persos, l'un d'eux hébergé chez "Forez" sur lequel il donnait des informations sur le logiciel [[p2p>Napster]]. Peu de temps après, il se dit que c'est p'tet mieux de faire un site consacré pleinement au monde de Napster, NapsterFR.net était né.
  
-Assez vite, des personnes rencontrées sur Napster ou ailleurs le rejoignent, c'est d'abord le cas de Loreva, MDK_Agent_Smith, puis 111110101011. Loreva participait à notre liste de diffusion, et partait en chasse des spywares souvent intégrés aux logiciels. MDK avait écrit les premiers dossiers techniques et tests de logiciels ainsi que l'actualité. 111110101011 répondait aux questions sur le forum, et était préposé à être "rédacteur". Edmc quant à lui codait sur le site pour y ajouter les petites fonctions provenant de sa géniale inspirationDans les faits, nous nous sommes à peine croisés sur Napster, nous nous retrouvions sur le site.+Rapidement, des personnes rencontrées sur Napster ou ailleurs le rejoignent, c'est d'abord le cas de Loreva, MDK_Agent_Smith, puis 111110101011. Loreva participait à notre liste de diffusion, et partait en chasse des spywares souvent intégrés aux logiciels. MDK avait écrit les premiers dossiers techniques et tests de logiciels ainsi que l'actualité. 111110101011 répondait aux questions sur le forum, et était préposé au poste de rédacteur. Edmc quant à lui codait sur le site pour y ajouter les petites fonctions qui l'inspiraientL'équipe avait donc le site comme lieu de rendez-vous.
  
-La dimension communautaire du logiciel [[p2p>Napster]] fonctionnait assez bien, et on aurait facilement pu l'appeler un «réseau social» avant l'heure. On pouvait ajouter des utilisateurs à notre liste de contact et y discuter comme si nous étions sur ICQ, sauf que là, on discutait avec des gens rencontrés grâce à une recherche de musique, ou bien tout simplement rejoindre l'un des autres salons thématiques, très similaires aux salons IRC, nommés d'après des genres musicaux, ou d'après la langue. +Bien que le nom du site était une référence directe au logiciel Napster((Heureusement, les pirates n'étaient pas trop regardant pour ce qui est des marques déposées...)), nous n'avions aucune affiliation avec le Napster officiel, et nous nous intéressions en fait à tout système P2P ([[p2p>audiogalaxy]], [[p2p>kazaa]], [[p2p>edonkey]], [[p2p>gnutella]]...), moindrement aux autres moyens d'échange (IRC, FTP, HTTP...). Il s'agissait de "tester" des logiciels, d'écrire des "tutos", d'écrire de l'actualité sur les nouvelles versions des logiciels ou d'autres faits, et d'apprendre aux gens les bidouilles spécifiques aux logiciels P2P sur notre forum.
- +
-Bien que le nom du site était une référence directe au logiciel Napster((On s'imagine mal des pirates en faire une marque déposée et nous reprocher son usage...)), nous n'avions aucune affiliation avec le Napster officiel, et nous nous intéressions en fait à tout système P2P ([[p2p>audiogalaxy]], [[p2p>kazaa]], [[p2p>edonkey]], [[p2p>gnutella]]...), moindrement aux autres moyens d'échange (IRC, FTP, HTTP...). Il s'agissait de "tester" des logiciels, d'écrire des "tutos", d'écrire de l'actualité sur les nouvelles versions des logiciels ou d'autres faits, et d'apprendre aux gens les bidouilles spécifiques aux logiciels P2P sur notre forum.+
  
 Nous disposions d'une mailing-list, qui n'est plus active aujourd'hui. Nous disposions d'une mailing-list, qui n'est plus active aujourd'hui.
Ligne 48: Ligne 46:
 Nous savions que la plupart des logiciels P2P naissant n'allaient pas pouvoir être durables, et que les choix de conception ainsi que les mouvements communautaires pouvaient donner une expérience assez différente d'un logiciel à l'autre. Notre site espérait se donnait des airs de «Que Choisir ?» sur ces sujets, et pouvoir être de bon conseil... Nous savions que la plupart des logiciels P2P naissant n'allaient pas pouvoir être durables, et que les choix de conception ainsi que les mouvements communautaires pouvaient donner une expérience assez différente d'un logiciel à l'autre. Notre site espérait se donnait des airs de «Que Choisir ?» sur ces sujets, et pouvoir être de bon conseil...
  
-Nous disions qu'il y a eu pas mal de logiciels P2P pour succéder à Napster, mais aucun ne nous emballait au point de faire l'unanimité. Pendant longtemps donc les internautes ont utilisé des logiciels qui n'étaient pas exempts de défauts, comme [[p2p>Kazaa]] (dont l'entreprise développera plus tard Skype, en se basant sur l'expérience qu'ils ont acquis en concevant Kazaa), [[p2p>Limewire]]... [[p2p>emule|eMule]], né après eDonkey, a sans doute été l'une des initiatives les plus sérieuses, mais ciblait principalement les films, ce qui n'emballait pas forcément les Napsteriens habitués à échanger de la musique.+Nous disions qu'il y a eu pas mal de logiciels P2P pour succéder à Napster, mais aucun ne faisait l'unanimité. Pendant longtemps donc les internautes ont utilisé des logiciels qui n'étaient pas exempts de défauts, comme [[p2p>Kazaa]] (dont l'entreprise développera plus tard Skype, en se basant sur l'expérience qu'ils ont acquis en concevant Kazaa), [[p2p>Limewire]]... [[p2p>emule|eMule]], né après eDonkey, a sans doute été l'une des initiatives les plus sérieuses, mais ciblait principalement les films, ce qui n'emballait pas forcément les Napsteriens habitués à échanger uniquement de la musique sur le réseau.
  
-Côté musique, le salut est venu de [[p2p>soulseek_reseau|Soulseek]]. Pendant un temps les audiophiles étaient en effet partagés entre celui-ci et Audiogalaxy. Ceux en quête de musique éléctronique et underground ont sauté sur Soulseek. La communauté Audiogalaxy avait une petite communauté francophone autour du Jazz, mais le logiciel, centralisé comme dit plus haut, allait rapidement attirer les foudres des ayant-droits.+Côté musique, le salut est venu de [[p2p>soulseek_reseau|Soulseek]]. Pendant un temps les audiophiles étaient en effet partagés entre celui-ci et Audiogalaxy. Ceux en quête de musique éléctronique et underground ont sauté sur Soulseek, que nous avons connus à l'époque où il n'y avait pas plus de quelques centaines de personnes connectées simultanément. La communauté Audiogalaxy avait une petite communauté francophone autour du Jazz, mais le logiciel, centralisé comme dit plus haut, allait rapidement attirer les foudres des ayant-droits, ceux-là même qui avaient fait fermer Napster.
  
-D'autres sites d'actualité francophones sont nés vers cette époque comme celui qu'on écrivait toujours en faisait une faute, Ratiatum (devenu Numerama), ou encore Openfiles, qui étaient tous deux davantage branchés «eDonkey». Ces deux sites francophones avaient acquis une influence d'abord comparable, mais assez rapidement plus forte que la notre. La scène anglophone disposait aussi de ses propres sites, comme Slyck, Zeropaid, et Napsterites.+D'autres sites d'actualité francophones sont nés vers cette époque comme celui qu'on écrivait souvent en faisant une faute, Ratiatum (devenu Numerama), ou encore Openfiles, qui étaient tous deux davantage branchés «eDonkey». Ces deux sites francophones avaient acquis une influence d'abord comparable, mais assez rapidement plus forte que la notre. Les échanges entre les communautés ne se faisaient pas naturellement, et maintenaient une pseudo-concurrence qui n'était heureusement pas hostile, en cherchant dans le fond du tirroir on se souviendra d'une mésentente concernant le repompage d'un article d'actualité, qui n'était pas non plus avérée au point de déclencher un incident diplomatique. La scène anglophone disposait aussi de ses propres sites, comme Slyck, Zeropaid, et Napsterites.
  
 Du côté de P2PFR, notre forum accueillait encore quelques brebis, et des interventions de personnes demandant de l'assistance ainsi que d'autres venues prêter main forte, ou pour dire des [[http://forum.p2pfr.com/viewtopic.php?f=11&t=16445|bêtises]]. Nous avions pu recruter quelques modérateurs, qui depuis ont foutu le camp ! ;) Et puisqu'il faut les dénoncer, vous trouverez leur nom plus bas. Du côté de P2PFR, notre forum accueillait encore quelques brebis, et des interventions de personnes demandant de l'assistance ainsi que d'autres venues prêter main forte, ou pour dire des [[http://forum.p2pfr.com/viewtopic.php?f=11&t=16445|bêtises]]. Nous avions pu recruter quelques modérateurs, qui depuis ont foutu le camp ! ;) Et puisqu'il faut les dénoncer, vous trouverez leur nom plus bas.
  
-=== Un coup de mou de 2003 à 2013 ? ===+Malgré ça, les informations accumulées sur le site n'étaient plus toutes d'actualité, et ne suivaient pas toutes les mêmes principes de rédaction, ou étaient assez brouillon. C'était donc très fouilli. En parallèle, le code du site accumulait lui aussi ses rustines, qui ont rendu quelques rubriques inaccessibles. Le site rempli de liens morts avait des airs de Frankenstein.
  
-Les années ont passésans grand changement notableet notre site commençait à peiner à attirer des visiteurs...+Le monde du P2P se faisait aussi moins palpitant. Pendant un tempsun seul problème récurrent venait perturber la quiétude du forumil s'agissait du réglage de son routeur pour être en «High ID» sur eMule. Ce genre de trucs était *vraiment* fastidieux à documenter.
  
-D'abord, les informations accumulées sur le site n'étaient plus toutes d'actualité, et ne suivaient pas toutes les mêmes principes de rédaction, ou étaient assez brouillon. C'était donc très fouilli. En parallèle, le code du site accumulait lui aussi ses rustines, qui ont rendu quelques rubriques inaccessibles. Le site rempli de liens morts avait des airs de Frankenstein. +=== Avènement de BitTorrent ===
- +
-Le monde du P2P se faisait aussi moins palpitant. Pendant un temps, le seul "besoin" recensé était de savoir régler son routeur pour être en «High ID» sur eMule. Ce genre de trucs était *vraiment* fastidieux à documenter. +
- +
-=== BitTorrent prends le pas sur eMule ===+
  
 La principale nouveauté des années qui ont suivi a été l'avènement de BitTorrent. La principale nouveauté des années qui ont suivi a été l'avènement de BitTorrent.
Ligne 70: Ligne 64:
 BitTorrent et eMule couvraient à peu près le même créneau, c'est à dire les gros fichiers de type films. Les deux logiciels sont restés proches en terme de popularité pendant quelques années. eMule était un chouette projet, mais certains utilisateurs trouvaient que le temps nécessaire à l'accomplissement de certains téléchargements était parfois long, et que le réseau était un peu trop envahi par les «fakes». BitTorrent quant à lui incitait à la création de communautés (les sites de liens), avec un contrôle souvent pyramidal sur les uploads. Sa conception le destinait davantage au partage de "contenus populaires du moment", tandis qu'eMule était utile pour son rôle d'archiviste, permettre de trouver quelques perles et vieux films peu partagés sur les réseaux. Au final, c'est le modèle proposé par BitTorrent qui l'a emporté, tandis qu'eMule, déjà techniquement abouti dans ce qu'il proposait, n'a pas trouvé sur quoi rembrayer, et son développement s'est mis à l'arrêt. BitTorrent et eMule couvraient à peu près le même créneau, c'est à dire les gros fichiers de type films. Les deux logiciels sont restés proches en terme de popularité pendant quelques années. eMule était un chouette projet, mais certains utilisateurs trouvaient que le temps nécessaire à l'accomplissement de certains téléchargements était parfois long, et que le réseau était un peu trop envahi par les «fakes». BitTorrent quant à lui incitait à la création de communautés (les sites de liens), avec un contrôle souvent pyramidal sur les uploads. Sa conception le destinait davantage au partage de "contenus populaires du moment", tandis qu'eMule était utile pour son rôle d'archiviste, permettre de trouver quelques perles et vieux films peu partagés sur les réseaux. Au final, c'est le modèle proposé par BitTorrent qui l'a emporté, tandis qu'eMule, déjà techniquement abouti dans ce qu'il proposait, n'a pas trouvé sur quoi rembrayer, et son développement s'est mis à l'arrêt.
  
-L'émergence de BitTorrent a incité des communautés à naître pour en parler. Côté francophone, la communauté était +L'émergence de BitTorrent a incité des communautés à naître pour en parler. Côté francophone, les communautés affirmaient leur appartenance à la scène pirate. Certains sites comme Le Journal Du Pirate, Wareziens, ou NextWarez sont apparus pendant ce laps de temps. Côté anglophone, il y a surtout eu l'émergence du site d'actualité TorrentFreak. 
  
-=== La Hadopi ===+=== Le traitement de la Hadopi (2008-2009) ===
  
-De notre côté, peut-être sommes-nous aussi passés à côté d'un certain nombre de choses. Par exemple, tandis que d'autres sites ont abondamment traité cette actualité liée à la Hadopi, qui n'était encore alors qu'un projet de loi, nous l'avons quasi passé sous silence. Il s'agissait en fait d'un oubli volontaire : nous ne souhaitions pas être le relai d'une stratégie gouvernementale qui cherchait à instiller la peur auprès des téléchargeurs. Toutefoisnotre audience restait très basse en comparaison des sites qui traitaient mais on constatait que notre audience n'était pas folichone tandis que la leur florissait. Encore aujourd'hui, il est difficile de lutter contre la crainte psychologique qu'inspire la Hadopi.+Tandis que d'autres sites (on pense surtout à Numerama et PCInpact) ont abondamment traité l'actualité liée à la Hadopi, qui n'était encore alors qu'un projet de loi, nous l'avons quasi passée sous silence. Il s'agissait en fait d'un oubli volontaire : d'abord parce que nous ne souhaitions pas être le relai d'une loi peu crédible dont la stratégie reposait surtout sur la peur, ensuite parce qu'il était difficile de contrecarrer un afflux tellement régulier d'actualité qui évoquait les avancées de cette nouvelle menace.
  
-Cette chasse aux téléchargeursplus théorique que pratiqueaurait pu encourager le développement des réseaux P2P chiffrés et anonymisants (on écrira C&A pour faire court).+Le gouvernement devait légiférer sur un sujet qu'il ne connaissait pasl'entité internet, et donc sur lequel il était peu légitime à légiférer. Le gouvernement ne faisait que suivre sous la pression de lobbies capitalistes de l'industrie culturellequi ne représente que ses intérêts et non ceux des artistes, car le monde des artistes est en majeure partie assez grand pour se débrouiller par lui-même. L'initiative de la Hadopi était menée sans assurance de la part du gouvernement, mais le concept de loi est en lui-même un concept assez fort, suffisamment fort pour marquer les esprits et avoir un impact psychologique. Comment fallait-il réagir à chaque nouvel article de presse qui annonçait les avancées de ce projet de loi ? En répetant systématiquement qu'il ne fallait pas s'inquiéter ? Même les sites pourtant en principe hostiles à la Hadopi n'arrivaient sans doute pas à retourner la situation de façon convainquante. Au bout de 10 ans et au vue du bilan de cette loi (si NextInpact a été une courroie de la peur, le site aura aussi cherché à la neutraliser autant que se peut), on peut peut-être s'auto-congratuler de ne pas avoir donné du crédit à la Hadopi, cependant l'évolution des habitudes de téléchargement vers le streaming et le DDL est un fait et prouve que nous ne sommes pas parvenus à partager notre posture. La question reste ouverte, faut-il combattre chaque loi, ou faut-il combattre les logiques qui les sous-tendent ? [[[url=http://forum.p2pfr.com/viewtopic.php?p=131752#p131752]|Nous aspirions à cette seconde solution]].
  
-=== Les logiciels P2P chiffrés et anonymisants === 
- 
-La raison d'être de ces P2P C&A n'est pas seulement d'échapper aux ayant-droits. L'idéal de l'auteur de [[p2p>freenet|Freenet]] était affiché en première page de leur site, il s'agit d'un outil permettant la libre expression. Le but, c'est de pouvoir s'exprimer sur les réseaux sans avoir à craindre que nos propos soit retenus contre nous. Le logiciel n'aura jamais vraiment atteint son objectif, car son adoption est restée minoritaire. Et pourtant, cela rejoint les intérêts grandissants des activistes opposés à la surveillance de masse. Parmi les réticences, on peut comprendre que Freenet apparaisse comme une solution lourde, et que les communications se font plus lentement au sein du réseau. 
- 
-Une vague de logiciels chiffrés ou anonymisants à divers degrés était cependant amorcée. Mais à chaque fois, l'accroche pour l'un ou l'autre de ces logiciels était difficile. Les communautés d'utilisateurs sont donc demeurées minoritaires. Ce dont on parle ici, c'est bien de l'évolution du monde du P2P, avec des expériences de logiciels qui peuvent soudainement passer de la confidentialité à un usage extrêmement populaire, changeant par la même occasion une bonne partie du paysage de l'internet. Mais du côté des P2P C&A, rien n'a vraiment percé. 
- 
-Sur P2PFR, nous avons assez peu parlé de ces logiciels C&A. Notre besoin était surtout le téléchargement d'oeuvres culturelles. Ces logiciels se montraient peu séduisants à cet égard. 
- 
-=== Un BitTorrent qui s'affirme === 
- 
-Nous sommes également passés un peu à côté de BitTorrent, et de ce qu'impliquait l'administration d'un site de liens. Si BitTorrent n'avait pas ses sites de liens, son usage serait fort limité. L'inclusion de la DHT (emprunté à eMule) a mitigé le problème, mais pas assez semble t-il pour mettre un terme à l'existence des sites de liens. Vous lisez bien ici, le P2P cherche à mettre un terme à toutes les initiatives centralisées. Cela inclue donc les sites de liens. Cette opposition naturelle nous a poussé à négliger les apports que l'on aurait pu fournir à la communauté BitTorrent. Il ne s'agissait pas, pour nous, d'apprendre aux gens à monter un serveur web sans se faire pister, ni leur apprendre à indexer des contenus dans des bases de données, ou conseiller les personnes sur "quel CMS" il faut prendre pour monter un tel site. Pourtant, étant donnée l'omniprésence de BitTorrent, ce sont des sujets inévitables. 
- 
-La demande aura ainsi été répondue par d'autres communautés, réunies autour de l'étiquette Warez. On pense au site le journal du pirate, qui a fermé depuis. On pense aussi à Wareziens, et à NextWarez. Ces sites nous les avons découverts tardivement. Ils avaient pourtant déjà réuni de bonnes communautés, et traitaient des sujets similaires aux notres. Soit, P2PFR était encore une fois sur le banc de touche, mais ce n'est pas grave, nous nous en sommes tenus à notre ligne éditoriale naturelle. 
- 
-=== Un monde du P2P qui bouge peu, des contours plus facile à tracer === 
- 
-Enfin, avec les années, le monde du P2P commençait à se tasser... 
- 
-En 2012-2013, nous nous sommes débarrassés des nombreux liens morts qui hantaient nos pages faute à un code PHP vieillissant et autres jongleries qui empêchaient la bonne consultation des dossiers. Aussi, le paysage du P2P s'était suffisamment tassé pour que nous fassions un tri des informations. Nous avons alors eu le courage de faire peau neuve, à la fois en terme d'organisation du contenu du site et de conception web. Un progrès peut-être insuffisant, mais un grand pas dans la bonne direction malgré tout. 
- 
-Ce gain de clarté était en effet la condition pour que nous puissions remettre du contenu sans nous noyer dans les incohérences. Le wiki a ainsi pu être nettoyé, et accueillir de nouvelles ébauches de documentation. Nous avons maintenant les atouts pour conférer à notre wiki une dimension quasi-encyclopédique. Il n'y aurait que sur Wikipédia où vous pourriez trouver aujourd'hui quelques traces d'[[p2p>audiognome]], logiciel qui nous a charmé autrefois, et autres dinosaures de cet acabit-là((Même pas sur Wikipédia, en fait, l'encyclopédie ne fait qu'une seule référence à audioGnome dans sa page anglaise sur [[wp>OpenNap]])). Il ne s'agit pas seulement d'un besoin de nostalgie, mais de faire part aussi de tout un pan de la culture du P2P. 
- 
-Cette stabilisation et ce nettoyage opérés, pouvait alors commencer un travail sérieux et de plus longue haleine. 
- 
-=== Évolutions récentes des technologies P2P === 
- 
-[[p2p>bitcoin|BitCoin]] existe officiellement depuis 2008, mais nous ne l'avons rapporté sur notre site qu'en 2013. 
- 
-Là aussi, le logiciel joue avec nos réticences, mais ce faisant, il propose des innovations qui n'ont encore aujourd'hui pas toutes portées leurs fruits. Le concept de Blockchain était antérieur à Bitcoin, mais a été popularisé par lui. Nous avons essayé de comprendre de quoi il retournait avec ce logiciel y avons consacré une longue page dans notre wiki. Pourtant, la compréhension de ses mécanismes nous dépasse un peu. Cela n'est pas gênant, car nous pouvons toutefois constater ce que la communauté BitCoin arrive à produire. Pour le moment, il s'agit d'expériences autour des noms de domaines, de différents choix de politiques concernant la monnaie, d'offrir une traçabilité, et d'autres détournements concernant son usage qui semblent avoir divers soucis comme ne pas pouvoir passer à l'échelle. 
- 
-Soit, nous ne serons pas non plus des spécialistes du BitCoin, mais on vous sonnera quand on en tirera quelque chose... ;) 
- 
-Popcorn-Time quant à lui propose quelque chose que l'on comprend assez bien. Il s'agit juste de pouvoir faire du streaming à partir d'un essaim BitTorrent ... On ne sait pas trop s'il s'agit d'une révolution, cela revient juste à régler différemment les priorités decollecte des chunks (c'est comme ça qu'on appelle les morceaux de fichiers dans le monde BitTorent). Plusieurs projets sont sur le créneau, on pense à Tribler, Peersm, et la librairie WebTorrent... 
- 
-Les initiatives de réseaux offrant des options de chiffrement ou d'anonymisation sont toujours des expérimentations en vogue. Pour certains comme IPFS, Tahoe-LAFS et d'autres, il s'agit de proposer un système de fichiers distribué qui peut selon les cas être à usage privé. On essaie encore de creuser la question dans plusieurs pages du wiki. 
  
 === Encore curieux ? === === Encore curieux ? ===
  
 Si vous voulez vous faire une idée du comment était le P2PFR d'avant, les archives de nos actualités ne sont pas consultables, faute d'avoir changé le mécanisme selon lequel nous faisons apparaître l'actualité sur le site, mais vous pouvez aussi vous faire une idée de nos activités en consultant le forum «[[http://forum.p2pfr.com/viewforum.php?f=15|Quoi de neuf ?]]», qui vous révèlera une partie de nos activités passées, ou bien en demandent à The Wayback Machine d'Archive.org de vous réafficher notre vieux site. Si vous voulez vous faire une idée du comment était le P2PFR d'avant, les archives de nos actualités ne sont pas consultables, faute d'avoir changé le mécanisme selon lequel nous faisons apparaître l'actualité sur le site, mais vous pouvez aussi vous faire une idée de nos activités en consultant le forum «[[http://forum.p2pfr.com/viewforum.php?f=15|Quoi de neuf ?]]», qui vous révèlera une partie de nos activités passées, ou bien en demandent à The Wayback Machine d'Archive.org de vous réafficher notre vieux site.
- 
  
 ===== Contacts ===== ===== Contacts =====
a_propos.txt · Dernière modification: le 18/08/2021 à 11h16 de 111110101011