Frostwire fait peau neuve. Il s'agit toujours d'un logiciel écrit en JAVA, qui fonctionne donc sur toutes les plateformes disposant d'un JRE (Linux, Mac OS X, Windows…). Il existe une version spécifique pour Android.
Depuis les péripéties survenues avec son projet père Limewire, celui-ci troque son ancienne connectivité à Gnutella et opte pour le plus en vogue réseau BitTorrent (réseau).
Le logiciel manque encore sans doute un peu de maturité (20 avril 2013, des erreurs de traduction…), même si l'équipe qui le développe semble assez dévouée.
Limewire, sur lequel FrostWire s'appuyait, fut fermé par les larbins de l'industrie de la propriété culturelle. En conséquence, FrostWire cherche à s'éviter les mêmes foudres, en demandant notamment à ses utilisateurs de consentir à ne pas utiliser FrostWire pour télécharger du matériel copyrighté. Cocher cette case ne vous empechera pas de chercher ce que vous souhaitez (copyrighté, ou pas) par la suite.
On sent globalement que les auteurs se sont un peu pris la tête en matière légale, ce qui est paradoxale tant d'autres (logiciels similaires, ou sites) peuvent s'afficher sans craindre quoi que ce soit, et que la responsabilité légale d'un tel logiciel n'est normalement franchement pas évidente à établir.
Frostwire utilise des moteurs de recherche de trackers BitTorrent existants pour trouver et décortiquer les .torrent.
Frostwire assume donc un peu plus pleinement son status de méta-moteur. A interroger cependant la pertinence de ces fonctions. Cela met en évidence une transformation dans le paysage des logiciels P2P, déjà amorcée avec BitTorrent (par le fait que le protocole relègue l'indexation des fichiers à des tiers), qui est que l'on peut donner des rôles à de très gros serveurs, plutôt que de reposer uniquement sur les pairs. Mais pourquoi se priverait-il de s'en alimenter, s'il est simple pour lui de le faire ? L'inclusion des «services en ligne» peut un peu décevoir, car on perd tout de même un peu de l'esprit du pair-à-pair.
La qualité des fichiers récupérés directement depuis Youtube & co risque aussi d'être moins bonne que depuis les .torrent, donc ce sera à l'utilisateur d'être attentif à la source sur laquelle il puise. Il est de toute manière possible de choisir les moteurs utilisés lors d'une recherche.
En guise de micro-conclusion, par ses efforts FrostWire cherche à se positionner comme un P2P de son temps. Il pourrait séduire les utilisateurs de Mac OS X souvent laissés sur le banc d'essai par les autres logiciels. Mais la plateforme JAVA qu'il utilise pourrait en rebuter plus d'un, notamment les linuxiens. Aussi, cette insistance sur le légal est certes louable, mais rend l'outil un peu moins commode à utiliser pour d'autres types de recherches.
FrostWire n'est pas dans les dépots Debian, mais est téléchargeable sur le site officiel.
Pour utiliser Frostwire, l'installation de openjdk-7-jre est nécessaire. Après l'installation du nouveau JRE, il est également nécessaire d'indiquer que l'on souhaite utiliser cette version, cela se fait avec la commande update-alternatives en étant root.
# update-alternatives --config java Il existe 2 choix pour l'alternative java (qui fournit /usr/bin/java). Sélection Chemin Priorité État ------------------------------------------------------------ 0 /usr/lib/jvm/java-6-openjdk-amd64/jre/bin/java 1061 mode automatique 1 /usr/lib/jvm/java-6-openjdk-amd64/jre/bin/java 1061 mode manuel * 2 /usr/lib/jvm/java-7-openjdk-amd64/jre/bin/java 1051 mode manuel Appuyez sur <Entrée> pour conserver la valeur par défaut[*] ou choisissez le numéro sélectionné :
Hélas chez moi, le programme est difficile à utiliser du fait que l'interface graphique JAVA est mal gérée par mon gestionnaire de fenêtres (awesome). Donc je ne peux pas bien utiliser les menus contextuels et clicker. Mais il s'agit d'un cas un peu particulier…
type:client-p2p licence:libre réseau:bittorrent système:windows système:mac système:linux système:android