Les logiciels libres (ou opensource) sont des logiciels dont le code source est distribué, copiable, et modifiable par quiconque. Ces conditions permettent leur développement de façon collaborative par internet. Ils se distinguent des logiciels propriétaires dont le code source est fermé.
Un logiciel est déclaré libre par son auteur lorsque celui-ci l'accompagne d'une licence libre, telle que la licence GNU GPL, les licences BSD, ou bien l'un des nombreux autres contrats de droits d'auteurs reconnus comme répondant aux critères de liberté communément associés aux logiciels libres.
Leur acquisition est souvent gratuite dans les faits, bien qu'il soit également possible de les faire payer. Mais ça n'est pas dans la gratuité que réside leur intérêt principal. En effet, le modèle de développement des logiciels libres a d'heureuses incidences (technologiques, sociologiques…) qui lui sont propres et qui contribuent à la qualité du logiciel et au respect de leurs utilisateurs/trices.
Vous utilisez déjà de nombreux logiciels libres sans le savoir. En effet, bien que dénigrés, occultés, détournés, revendus et pervertis par nombre de grands acteurs de l'informatique (notamment les tenants du logiciel propriétaire, mais pas que1)), qui en tirent profit tout en s'abstenant de promouvoir ses qualités sociales, les logiciels libres sont devenus incontournables en informatique.
La conception ouverte et transparente de ces logiciels a de nombreux avantages, dont celui de favoriser l'absence de vices cachés. La possibilité de reprendre le code source pour le modifier a pour corollaire l'impossibilité de faire valoir une autorité sur le développement du logiciel, quand bien même certaines formes2) d'autorité peuvent être temporairement acceptées. De plus, étant donnée l'absence de compétition, les logiciels sont conçus pour fonctionner les uns avec les autres, c'est à dire de manière interopérable.
Le cumul de ces intérêts fait du logiciel libre une arme efficace contre l'informatique capitaliste, qui pour sa besogne a historiquement privilégié des modèles de développement fermés. Plus exactement, il ne s'agit pas d'une arme, car l'informatique capitaliste est parvenue à s'accommoder et employer des logiciels libres à son compte, mais d'une voie d'issue à ce modèle dont la garantie est qu'elle reste toujours ouverte.
L'adoption des logiciels libres ne peut pas être seulement motivée par des intérêts techniques et économiques. Sa raison d'être, et ce qui incite les développeurs à en concevoir la plupart du temps sans être rémunéré, est l'ensemble des raisons éthiques estimées positives s'articulant autour du concept de liberté dans la sphère informatique.