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111110101011 [Et maintenant ?] chépu
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 Faire l'historique de P2PFR n'est pas une tâche facile, le site a connu des hauts et des bas, et si le succès d'un site se mesure à son audience, il faudra admettre que la notre a toujours été plutôt faible. Cependant, le site est né à une époque où la population découvrait internet et où tout pouvait se jouer. Si l'attention d'un grand nombre de personnes se porte sur une idée, il n'est pas exclu que celle-ci se réalise. L'idée de «masse critique» a régulièrement été une problématique pour les logiciels P2P. Les exemples d'initiatives anciennes qui sont restées généralement hors des projecteurs ne manquent pas, pour ne citer qu'un cas emblématique on pourrait mentionner le logiciel Freenet : un réseau anonymisant, chiffré, dont la première version date de mars 2000, qui répond dans le principe à des préoccupations très contemporaines : surveillance, censure et décentralisation. Cela peut signifier que toutes les conditions n'étaient pas réunies pour contribuer au succès du logiciel, pourtant développé de façon sérieuse ; pour en dire autant de notre site, pourtant développé de façon moins sérieuse ;) Faire l'historique de P2PFR n'est pas une tâche facile, le site a connu des hauts et des bas, et si le succès d'un site se mesure à son audience, il faudra admettre que la notre a toujours été plutôt faible. Cependant, le site est né à une époque où la population découvrait internet et où tout pouvait se jouer. Si l'attention d'un grand nombre de personnes se porte sur une idée, il n'est pas exclu que celle-ci se réalise. L'idée de «masse critique» a régulièrement été une problématique pour les logiciels P2P. Les exemples d'initiatives anciennes qui sont restées généralement hors des projecteurs ne manquent pas, pour ne citer qu'un cas emblématique on pourrait mentionner le logiciel Freenet : un réseau anonymisant, chiffré, dont la première version date de mars 2000, qui répond dans le principe à des préoccupations très contemporaines : surveillance, censure et décentralisation. Cela peut signifier que toutes les conditions n'étaient pas réunies pour contribuer au succès du logiciel, pourtant développé de façon sérieuse ; pour en dire autant de notre site, pourtant développé de façon moins sérieuse ;)
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 +Quelques archives du site jeune et insouciant : 
 +  * http://web.archive.org/web/20010215005209if_/http://napsterfr.free.fr:80/index.php3
 +  * http://web.archive.org/web/20010215010124/http://napsterfr.free.fr/naphelp.html
 +  * http://web.archive.org/web/20010722191537/http://napsterfr.free.fr/consult_forum.php3?deb=170
  
 ==== Période NapsterFR.net ==== ==== Période NapsterFR.net ====
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 === Le bordel de l'après Napster === === Le bordel de l'après Napster ===
  
-Si la fermeture de Napster a été un coup dur, les autres logiciels ont tenté d'amortir la chute. Une bonne partie a trouvé refuge sur Audiogalaxy, mais ça n'a duré qu'un temps. Audiogalaxy avait un modèle très centralisé, il était donc facile à faire tomber.+Si la fermeture de Napster a été un coup dur, les autres logiciels ont tenté d'amortir la chute. Une bonne partie a trouvé refuge sur [[p2p>Audiogalaxy]], mais ça n'a duré qu'un temps. Audiogalaxy avait un modèle très centralisé, il était donc facile à faire tomber.
  
 Nous savions que la plupart des logiciels P2P naissant n'allaient pas pouvoir être durables, et que les choix de conception ainsi que les mouvements communautaires pouvaient donner une expérience assez différente d'un logiciel à l'autre. Notre site se donnait des airs de «Que Choisir ?» sur ces sujets, et espérait être de bon conseil... Nous savions que la plupart des logiciels P2P naissant n'allaient pas pouvoir être durables, et que les choix de conception ainsi que les mouvements communautaires pouvaient donner une expérience assez différente d'un logiciel à l'autre. Notre site se donnait des airs de «Que Choisir ?» sur ces sujets, et espérait être de bon conseil...
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 Nous disions qu'il y a eu pas mal de logiciels P2P pour succéder à Napster, mais aucun ne faisait l'unanimité. Pendant longtemps donc les internautes ont utilisé des logiciels qui n'étaient pas exempts de défauts, comme [[p2p>Kazaa]] (dont l'entreprise développera plus tard Skype, en se basant sur l'expérience qu'ils ont acquis en concevant Kazaa), [[p2p>Limewire]]... [[p2p>emule|eMule]], né après eDonkey, a sans doute été l'une des initiatives les plus sérieuses, mais ciblait principalement les films, ce qui n'emballait pas forcément les Napsteriens habitués à échanger uniquement de la musique sur le réseau. Nous disions qu'il y a eu pas mal de logiciels P2P pour succéder à Napster, mais aucun ne faisait l'unanimité. Pendant longtemps donc les internautes ont utilisé des logiciels qui n'étaient pas exempts de défauts, comme [[p2p>Kazaa]] (dont l'entreprise développera plus tard Skype, en se basant sur l'expérience qu'ils ont acquis en concevant Kazaa), [[p2p>Limewire]]... [[p2p>emule|eMule]], né après eDonkey, a sans doute été l'une des initiatives les plus sérieuses, mais ciblait principalement les films, ce qui n'emballait pas forcément les Napsteriens habitués à échanger uniquement de la musique sur le réseau.
  
-Côté musique, le salut est venu de [[p2p>soulseek_reseau|Soulseek]]. Pendant un temps les audiophiles étaient en effet partagés entre celui-ci et Audiogalaxy. Ceux en quête de musique éléctronique et underground ont sauté sur Soulseek, que nous avons connus à l'époque où il n'avait qu'un salon de discussion unique et pas plus de quelques centaines de personnes connectées simultanément. La communauté Audiogalaxy avait une petite communauté francophone autour du Jazz, mais le logiciel, centralisé comme dit plus haut, allait rapidement attirer les foudres des ayant-droits, ceux-là même qui avaient fait fermer Napster.+Côté musique, le salut est venu de [[p2p>soulseek_reseau|Soulseek]]. Pendant un temps les audiophiles étaient en effet partagés entre celui-ci et Audiogalaxy. Ceux en quête de musique éléctronique et underground ont sauté sur Soulseek, qui à cette époque n'avait qu'un salon de discussion unique et pas plus de quelques centaines de personnes connectées simultanément. La communauté Audiogalaxy avait une petite communauté francophone autour du Jazz, mais le logiciel, centralisé comme dit plus haut, allait rapidement attirer les foudres des ayant-droits, ceux-là même qui avaient fait fermer Napster.
  
 D'autres sites d'actualité francophones sont nés vers cette époque comme celui qu'on écrivait souvent en faisant une faute, Ratiatum (devenu Numerama), ou encore Openfiles, qui étaient tous deux davantage branchés «eDonkey». Ces deux sites francophones avaient acquis une notoriété a priori comparable mais plus grande que la notre, puis de la dépasser nettement pour le cas de Numérama. Les échanges entre les communautés ne se faisaient pas naturellement, et maintenaient une pseudo-concurrence qui n'était heureusement pas hostile((en cherchant dans le fond d'un tirroir on se souviendra d'une mésentente concernant le repompage d'un article d'actualité, qui n'était pas non plus avérée au point de déclencher un incident diplomatique)). La scène anglophone disposait aussi de ses propres sites, comme Slyck, Zeropaid, et Napsterites. D'autres sites d'actualité francophones sont nés vers cette époque comme celui qu'on écrivait souvent en faisant une faute, Ratiatum (devenu Numerama), ou encore Openfiles, qui étaient tous deux davantage branchés «eDonkey». Ces deux sites francophones avaient acquis une notoriété a priori comparable mais plus grande que la notre, puis de la dépasser nettement pour le cas de Numérama. Les échanges entre les communautés ne se faisaient pas naturellement, et maintenaient une pseudo-concurrence qui n'était heureusement pas hostile((en cherchant dans le fond d'un tirroir on se souviendra d'une mésentente concernant le repompage d'un article d'actualité, qui n'était pas non plus avérée au point de déclencher un incident diplomatique)). La scène anglophone disposait aussi de ses propres sites, comme Slyck, Zeropaid, et Napsterites.
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 Ce gain de clarté était en effet la condition pour que nous puissions remettre du contenu sans nous noyer dans les incohérences. Le wiki a ainsi pu être nettoyé, et accueillir de nouvelles ébauches de documentation. Nous avons maintenant les atouts pour conférer à notre wiki une dimension quasi-encyclopédique. Pas même sur Wikipédia vous ne trouverez de réelle référence au logiciel [[p2p>audiognome]], logiciel qui nous a charmé autrefois, ou d'autres dinosaures de cet acabit-là. Ce gain de clarté était en effet la condition pour que nous puissions remettre du contenu sans nous noyer dans les incohérences. Le wiki a ainsi pu être nettoyé, et accueillir de nouvelles ébauches de documentation. Nous avons maintenant les atouts pour conférer à notre wiki une dimension quasi-encyclopédique. Pas même sur Wikipédia vous ne trouverez de réelle référence au logiciel [[p2p>audiognome]], logiciel qui nous a charmé autrefois, ou d'autres dinosaures de cet acabit-là.
  
-L'émergence de BitTorrent a incité des communautés à naître pour en parler. Côté francophone, les communautés témoignaient, au moins à traver l'imagerie, leur appartenance à la scène pirate. Certains sites comme Le Journal Du Pirate, Wareziens, ou NextWarez sont apparus pendant ce laps de temps. Côté anglophone, il y a surtout eu l'émergence du site d'actualité TorrentFreak.+L'émergence de BitTorrent a incité des communautés à naître pour en parler. Côté francophone, les communautés nouvellement formées se réclament plus ou moins franchement de la piraterie. Certains sites comme Le Journal Du Pirate, Wareziens, ou NextWarez sont apparus pendant ce laps de temps. Côté anglophone, il y a surtout eu l'émergence du site d'actualité TorrentFreak.
  
 On avoue avoir découvert ces sites francophones tardivement, chacun ayant pourtant réussi à réunir une communauté conséquente, mais la collaboration n'est pas là non plus de mise et chacun reste dans son nid douillet. On avoue avoir découvert ces sites francophones tardivement, chacun ayant pourtant réussi à réunir une communauté conséquente, mais la collaboration n'est pas là non plus de mise et chacun reste dans son nid douillet.
  
-=== Le traitement de la Hadopi (2008-2009) ===+=== Le traitement de la Hadopi (de 2008 à aujourd'hui) === 
 + 
 +Tandis que d'autres sites (on pense à Numerama et PCInpact) ont abondamment traité l'actualité liée à la Hadopi, qui n'était encore alors qu'un projet de loi, nous l'avons quasi passée sous silence. Il s'agissait en fait d'un oubli volontaire : la raison principale est que nous ne souhaitions pas être le relai d'une loi peu crédible dont la stratégie reposait surtout sur la peur. Comment fallait-il réagir à chaque nouvel article de presse qui annonçait les avancées de ce projet de loi ? En répetant qu'il n'y avait pas lieu de s'inquiéter ? Difficile de rassurer des internautes inquiets avec ce genre de pronostic. 
 + 
 +Le gouvernement devait légiférer sur un sujet qu'il ne connaissait pas, l'entité internet, et donc sur lequel il était peu légitime à légiférer. Le gouvernement ne faisait que suivre les lobbies capitalistes de l'industrie culturelle, qui ne représente que ses intérêts et non ceux des artistes, car le monde des artistes est en majeure partie assez grand pour se débrouiller par lui-même. On suppose que l'initiative de la Hadopi a été menée sans grande confiance de la part du gouvernement, ce qui aurait permis de facilement la décrédibiliser. Cependant l'État reste l'État, et les idées conservatrices qui légitiment les droits d'auteurs flottent malgré tout dans l'esprit de chaque français. De fait une loi qui cadre ces téléchargements disposait d'un levier puissant, au moins assez fort pour marquer les esprits, et les dissuader de télécharger en plein jour. 
 + 
 +La peur a donc gagné les rangs et la loi a bel et bien eu son effet, non pas grâce aux amendes et peines infligées, mais surtout en confortant les mentalités dans leurs craintes. En conséquence, les internautes ont fuit les réseaux P2P, au profit du streaming et même d'un retour au direct download. Les internautes n'ont pas retenu la leçon sur les faiblesses des solutions centralisées, et ont préféré se contenter de sauver leurs fesses... 
 + 
 +Alors que la Hadopi fête ses 10 ans et qu'il a été possible d'en dresser des bilans((NextInpact a donné de bonnes analyses à la publication de ces bilans, et en a aussi profité à quelques occasions pour chatouiller les organes des instances de la Hadopi, ce qui a pu contribué en partie à la déstabiliser.)), on peut s'auto-congratuler d'avoir fait le bon pari en ne donnant pas crédit à la Hadopi. Pour autant on ne peut pas s'auto-congratuler d'avoir sû convaincre notre petit auditoire qu'il n'y avait pas lieu d'en faire tout un foin, et que le téléchargement par P2P allait pouvoir continuer sans VPN s'il vous plaît. Nous ne sentions pas non plus d'urgence à migrer vers des solutions de P2P anonymisants et chiffrés, et en avons peu fait la promotion. Là aussi, promouvoir des solutions chiffrées, c'était reconnaître que la Hadopi pouvait être effective et qu'il fallait réagir, alors que ce que nous souhaitions, c'était justement ne rien faire. 
 + 
 +Il ne faut pas seulement faire reculer une loi, mais aussi et surtout traiter les logiques qui les sous-tendent. Bien sûr, ne pas traiter abondamment ce sujet chaud tout le long n'allait pas aider notre site à retrouver une audience, et si nous nourrissions l'espoir secret de réfléchir à une autre voie possible, nous l'avons peut-être fait avec un peu trop de discretion... 
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 +Voir aussi : [[http://forum.p2pfr.com/viewtopic.php?f=4&t=22518|cet article]] qui traite du recul du P2P en réaction à la Hadopi. 
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 +==== Et maintenant ? ==== 
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 +=== P2P chiffrés et anonymisants === 
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 +Les réseaux P2P chiffrés et anonymisants sont complexes et ajoutent certaines contraintes à l'usage, d'où généralement leur faible adoption. Bien que certains de ces logiciels existent depuis fort longtemps ([[p2p>Freenet]] date de mars 2000), nous n'avons jamais vraiment invité les visiteurs de P2PFR à leur usage. La raison première est que «tout va bien sans, donc pourquoi changer ?». Nous avons maintenu cette posture tout le long de l'ère Hadopi. 
 + 
 +Aujourd'hui (2018), ils sont peut-être à considérer si l'on souhaite trouver des solutions plus pérennes pour les indexeurs (sites de liens) BitTorrent, dont les administrateurs prennent les risques légaux à notre place, et dont les plus établis se font généralement faucher au bout de quelques années. 
 + 
 +Le fait d'être un réseau anonymisant à de plus certains intérêts pour l'expression, alors que Facebook a construit son empire sur la revente de données personnelles, et que les gouvernements lorgnent eux aussi sur la censure, la surveillance et la répression. 
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 +Il nous faut d'abord saluer le vénérable Freenet. L'idéal de l'auteur de [[p2p>freenet|Freenet]] était affiché en première page de leur site, il s'agit d'un outil permettant la libre expression. Le but recherché est de pouvoir s'exprimer sur les réseaux sans avoir à craindre que nos propos soit retenus contre nous. Le logiciel n'aura qu'un succès assez mitigé. Pourtant, loin de renoncer à cet idéal, le logiciel a encore aujourd'hui un développement actif, et a offert à son site web un nouveau design.
  
-Tandis que d'autres sites (on pense surtout à Numerama et PCInpact) ont abondamment traité l'actualité liée à la Hadopiqui n'était encore alors qu'un projet de loi, nous l'avons quasi passée sous silence. Il s'agissait en fait d'un oubli volontaire : d'abord parce que nous ne souhaitions pas être le relai d'une loi peu crédible dont la stratégie reposait surtout sur la peurensuite parce qu'il était difficile de contrecarrer un afflux très régulier d'actualités qui évoquait les avancées de cette nouvelle menace.+L'autre logiciel similaire qui nous vient en tête est [[p2p>i2p]]dont le fonctionnement se rapproche de Tor : il s'agit avant tout d'un protocole de routagepar dessus lequel viennent se grefer des protocoles plus classiques (comme HTTP ou BitTorrent). Comme preuve de la percée d'I2P, son intégration dans la distribution Linux Tails.
  
-Le gouvernement devait légiférer sur un sujet qu'il ne connaissait pas, l'entité internet, et donc sur lequel il était peu légitime à légiférer. Le gouvernement ne faisait que suivre les lobbies capitalistes de l'industrie culturelle, qui ne représente que ses intérêts et non ceux des artistes, car le monde des artistes est en majeure partie assez grand pour se débrouiller par lui-même. L'initiative de la Hadopi était menée sans assurance de la part du gouvernement, mais le concept de loi est en lui-même un concept assez puissant, suffisamment fort pour marquer les esprits et avoir un impact psychologique. Comment fallait-il réagir à chaque nouvel article de presse qui annonçait les avancées de ce projet de loi ? En répetant systématiquement qu'il ne fallait pas s'inquiéter ? Même les sites pourtant en principe hostiles à la Hadopi n'arrivaient sans doute pas à retourner la situation de façon convainquante. Au bout de 10 ans et au vue du bilan de cette loi (si NextInpact été une courroie de la peurle site aura aussi cherché à la neutraliser autant que se peut)on peut peut-être s'auto-congratuler d'avoir fait le bon pari en ne donnant pas crédit à la Hadopicependant l'évolution des habitudes de téléchargement vers le streaming et le DDL est un fait et prouve que nous ne sommes pas parvenus à partager notre posture. La question reste ouverte, faut-il combattre chaque loi, ou faut-il combattre les logiques qui les sous-tendent ? [[http://forum.p2pfr.com/viewtopic.php?p=131752#p131752|Nous aspirions à cette seconde solution]]. Taire la Hadopi n'a pas non plus aidé à faire monter notre audimat, rejeter en bloc ce projet de loi une ou deux fois ne suscitait pas autant d'intérêt que la diffusion d'un poison quotidien.+Pour les raisons qu'on citéon pense que ces logicielsainsi que d'autres initiatives anonymisantesvalent la peine d'être essayées.
  
-Autre marqueur du peu de crédit que nous accordions à la Hadopi, nous étions assez peu enclins à migrer vers des solutions de P2P anonymisants et chiffrés.+=== Bitcoin et la blockchain ===
  
-=== Les évolutions récentes des logiciels ===+[[p2p>bitcoin]] a d'abord jeté un pavé dans une mare qui n'était pas celle du partage de fichiers, mais celle des transactions bancaires. On avouera qu'on se sent moins concernés par ces dernières, même si l'espoir de voir une économie subsister en dehors du contrôle des banques a été plutôt séduisante, ce doux rêve n'aura pas duré plus de quelques années.
  
-Notes à retrier :+En effet en quelques années BitCoin allait surtout se faire connaître dans les sphères liées aux finances. D'abord redouté par les banques, qui finalement ont su l'instrumentaliser, BitCoin était devenu le nouveau terrain de jeu des spéculateurs, et des "puissances de calcul" espérant contrôler la monnaie.
  
-P2P chiffrés et anonymisants.+Bitcoin a donné naissance à plusieurs variantes de monnaies, chacune cherchant à répondre à des problématiques. Par exemple, plutôt que de miser sur la transparence, certaines monnaies ont davantage cherché à proposer des échanges monétaires anonymes.
  
-La raison d'être de ces P2P chiffrés et anonymisants n'est pas seulement d'échapper aux ayant-droits. L'idéal de l'auteur de [[p2p>freenet|Freenet]] était affiché en première page de leur site, il s'agit d'un outil permettant la libre expression. Le but, c'est de pouvoir s'exprimer sur les réseaux sans avoir à craindre que nos propos soit retenus contre nous. Le logiciel n'aura qu'un succès assez mitigé. Pourtant, ce principe rejoint les intérêts grandissants des activistes opposés à la surveillance de masse. Parmi les réticences, on peut comprendre que Freenet apparaisse comme une solution lourde, et que les communications se font plus lentement au sein de son réseau.+Le concept de Blockchain, composant clé du Bitcoin, a été repris par d'autres outils afin de proposer des modèles garantissant l'intégrité des données. On la retrouve au sein de projets comme NameCoin, ou [[p2p>ScuttleButt]].
  
-[[p2p>bitcoin|BitCoin]] existe officiellement depuis 2008, mais nous ne l'avons rapporté sur notre site qu'en 2013.+=== Le streaming P2P ===
  
-Là aussi, le logiciel joue avec nos réticences, mais ce faisant, il propose des innovations qui n'ont encore aujourd'hui pas toutes portées leurs fruits. Le concept de Blockchain était antérieur à Bitcoin, mais a été popularisé par luiNous avons essayé de comprendre de quoi il retournait avec ce logiciel y avons consacré une longue page dans notre wikiPourtant, la compréhension de ses mécanismes nous dépasse un peuCela n'est pas gênant, car nous pouvons toutefois constater ce que la communauté BitCoin arrive à produire. Pour le moment, il s'agit d'expériences autour des noms de domaines, de différents choix de politiques concernant la monnaied'offrir une traçabilité, et d'autres détournements concernant son usage qui semblent avoir divers soucis comme ne pas pouvoir passer à l'échelle.+Popcorn-Time propose quant à lui quelque chose que l'on comprend assez bien. Il s'agit juste de pouvoir faire du streaming à partir d'un essaim BitTorrent ... On ne sait pas trop s'il s'agit d'une révolutioncela revient juste à régler différemment les priorités de collecte des chunks (c'est comme ça qu'on appelle les morceaux de fichiers dans le monde BitTorent). Plusieurs projets sont sur le créneauon pense à [[p2p>tribler]], [[p2p>peersm]], et la librairie WebTorrent...
  
-Popcorn-Time quant à lui propose quelque chose que l'on comprend assez bien. Il s'agit juste de pouvoir faire du streaming à partir d'un essaim BitTorrent ... On ne sait pas trop s'il s'agit d'une révolution, cela revient juste à régler différemment les priorités decollecte des chunks (c'est comme ça qu'on appelle les morceaux de fichiers dans le monde BitTorent). Plusieurs projets sont sur le créneau, on pense à Tribler, Peersm, et la librairie WebTorrent...+Chose intéressante, WebTorrent est utilisé par le projet PeerTube qui espère proposer une alternative à Youtube. Pour le moment il semble bien difficile de dire que cette technologie ait permis de réaliser de larges économies de bande passante pour les serveurs hébergeant des instances PeerTube...
  
-Les initiatives de réseaux offrant des options de chiffrement ou d'anonymisation sont toujours des expérimentations en vogue. Pour certains comme IPFS, Tahoe-LAFS et d'autres, il s'agit de proposer un système de fichiers distribué qui peut selon les cas être à usage privé. On essaie encore de creuser la question dans plusieurs pages du wiki.+=== Stockage distribué ===
  
 +Pour [[p2p>IPFS]], [[p2p>tahoe-lafs]] et d'autres, il s'agit de proposer un système de fichiers distribué qui peut selon les cas être à usage privé. On essaie encore de creuser la question dans plusieurs pages du wiki.
  
-=== Encore curieux ? ===+==== Encore curieux ? ====
  
 Si vous voulez vous faire une idée du comment était le P2PFR d'avant, les archives de nos actualités ne sont pas consultables, faute d'avoir changé le mécanisme selon lequel nous faisons apparaître l'actualité sur le site, mais vous pouvez aussi vous faire une idée de nos activités en consultant le forum «[[http://forum.p2pfr.com/viewforum.php?f=15|Quoi de neuf ?]]», qui vous révèlera une partie de nos activités passées, ou bien en demandent à The Wayback Machine d'Archive.org de vous réafficher notre vieux site. Si vous voulez vous faire une idée du comment était le P2PFR d'avant, les archives de nos actualités ne sont pas consultables, faute d'avoir changé le mécanisme selon lequel nous faisons apparaître l'actualité sur le site, mais vous pouvez aussi vous faire une idée de nos activités en consultant le forum «[[http://forum.p2pfr.com/viewforum.php?f=15|Quoi de neuf ?]]», qui vous révèlera une partie de nos activités passées, ou bien en demandent à The Wayback Machine d'Archive.org de vous réafficher notre vieux site.
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 ^ Pseudo                                                                           ^ Email                                ^ Jabber                 ^ Empreinte Clé GPG                                                                ^ ^ Pseudo                                                                           ^ Email                                ^ Jabber                 ^ Empreinte Clé GPG                                                                ^
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