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a_propos [le 23/12/2018 à 17h18]
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a_propos [le 25/12/2018 à 12h07]
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 ===== Petit historique ===== ===== Petit historique =====
  
-Pardonnez la nostalgie, il s'agira ici de parler à la fois de P2PFR, d'évoquer l'influence qu'eu le site selon les périodes, et d'écheloner le tout selon l'évolution et les tendances des logiciels P2P.+Faire l'historique de P2PFR n'est pas une tâche facilele site a connu des hauts et des bas, et si le succès d'un site se mesure à son audience, il faudra admettre que la notre toujours été plutôt faible. Cependant, le site est né à une époque où la population découvrait internet et où tout pouvait se jouer. Si l'attention d'un grand nombre de personnes se porte sur une idée, il n'est pas exclu que celle-ci se réalise. A moins de dire que tout est inéluctable, l'idée de «masse critique» a régulièrement été une problématique pour les logiciels P2P. Les exemples d'initiatives anciennes qui sont restées généralement hors des projecteurs ne manquent pas, pour ne citer qu'un cas emblématique on pourrait mentionner le logiciel Freenet : un réseau anonymisant, chiffré, dont la première version date de mars 2000, qui répond dans le principe à des préoccupations très contemporaines : surveillance, censure. Cela peut signifier que toutes les conditions n'étaient pas réunies pour contribuer au succès du logiciel, pourtant développé de façon sérieuse.
  
 ==== Période NapsterFR.net ==== ==== Période NapsterFR.net ====
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 Côté musique, le salut est venu de [[p2p>soulseek_reseau|Soulseek]]. Pendant un temps les audiophiles étaient en effet partagés entre celui-ci et Audiogalaxy. Ceux en quête de musique éléctronique et underground ont sauté sur Soulseek. La communauté Audiogalaxy avait une petite communauté francophone autour du Jazz, mais le logiciel, centralisé comme dit plus haut, allait rapidement attirer les foudres des ayant-droits. Côté musique, le salut est venu de [[p2p>soulseek_reseau|Soulseek]]. Pendant un temps les audiophiles étaient en effet partagés entre celui-ci et Audiogalaxy. Ceux en quête de musique éléctronique et underground ont sauté sur Soulseek. La communauté Audiogalaxy avait une petite communauté francophone autour du Jazz, mais le logiciel, centralisé comme dit plus haut, allait rapidement attirer les foudres des ayant-droits.
  
-D'autres sites d'actualité francophones sont nés vers cette époque comme celui qu'on écrivait toujours en faisait une faute, Ratiatum (devenu Numerama), ou encore Openfiles, qui étaient tous deux davantage branchés «eDonkey». Ces deux sites francophones avaient acquis une influence d'abord comparable, mais assez rapidement plus forte que la notre. La scène anglophone disposait aussi de ses propres sites, comme Slyck, Zeropaid, et Napsterites.+D'autres sites d'actualité francophones sont nés vers cette époque comme celui qu'on écrivait toujours en faisait une faute, Ratiatum (devenu Numerama), ou encore Openfiles, qui étaient tous deux davantage branchés «eDonkey». Ces deux sites francophones avaient acquis une influence d'abord comparable, mais assez rapidement plus forte que la notre. Les échanges entre les communautés ne se faisaient pas naturellement, et maintenaient une légère concurrence implicite qui n'était pas pour autant hostile, hormis sans doute quelques remous. La scène anglophone disposait aussi de ses propres sites, comme Slyck, Zeropaid, et Napsterites.
  
 Du côté de P2PFR, notre forum accueillait encore quelques brebis, et des interventions de personnes demandant de l'assistance ainsi que d'autres venues prêter main forte, ou pour dire des [[http://forum.p2pfr.com/viewtopic.php?f=11&t=16445|bêtises]]. Nous avions pu recruter quelques modérateurs, qui depuis ont foutu le camp ! ;) Et puisqu'il faut les dénoncer, vous trouverez leur nom plus bas. Du côté de P2PFR, notre forum accueillait encore quelques brebis, et des interventions de personnes demandant de l'assistance ainsi que d'autres venues prêter main forte, ou pour dire des [[http://forum.p2pfr.com/viewtopic.php?f=11&t=16445|bêtises]]. Nous avions pu recruter quelques modérateurs, qui depuis ont foutu le camp ! ;) Et puisqu'il faut les dénoncer, vous trouverez leur nom plus bas.
  
-=== Un coup de mou de 2003 à 2013 ? ===+=== Un coup de mou de 2005 à 2013 ? ===
  
 Les années ont passé, sans grand changement notable, et notre site commençait à peiner à attirer des visiteurs... Les années ont passé, sans grand changement notable, et notre site commençait à peiner à attirer des visiteurs...
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 Le monde du P2P se faisait aussi moins palpitant. Pendant un temps, le seul "besoin" recensé était de savoir régler son routeur pour être en «High ID» sur eMule. Ce genre de trucs était *vraiment* fastidieux à documenter. Le monde du P2P se faisait aussi moins palpitant. Pendant un temps, le seul "besoin" recensé était de savoir régler son routeur pour être en «High ID» sur eMule. Ce genre de trucs était *vraiment* fastidieux à documenter.
  
-=== BitTorrent prends le pas sur eMule ===+=== BitTorrent prends le pas sur eMule, et la Hadopi ===
  
 La principale nouveauté des années qui ont suivi a été l'avènement de BitTorrent. La principale nouveauté des années qui ont suivi a été l'avènement de BitTorrent.
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 BitTorrent et eMule couvraient à peu près le même créneau, c'est à dire les gros fichiers de type films. Les deux logiciels sont restés proches en terme de popularité pendant quelques années. eMule était un chouette projet, mais certains utilisateurs trouvaient que le temps nécessaire à l'accomplissement de certains téléchargements était parfois long, et que le réseau était un peu trop envahi par les «fakes». BitTorrent quant à lui incitait à la création de communautés (les sites de liens), avec un contrôle souvent pyramidal sur les uploads. Sa conception le destinait davantage au partage de "contenus populaires du moment", tandis qu'eMule était utile pour son rôle d'archiviste, permettre de trouver quelques perles et vieux films peu partagés sur les réseaux. Au final, c'est le modèle proposé par BitTorrent qui l'a emporté, tandis qu'eMule, déjà techniquement abouti dans ce qu'il proposait, n'a pas trouvé sur quoi rembrayer, et son développement s'est mis à l'arrêt. BitTorrent et eMule couvraient à peu près le même créneau, c'est à dire les gros fichiers de type films. Les deux logiciels sont restés proches en terme de popularité pendant quelques années. eMule était un chouette projet, mais certains utilisateurs trouvaient que le temps nécessaire à l'accomplissement de certains téléchargements était parfois long, et que le réseau était un peu trop envahi par les «fakes». BitTorrent quant à lui incitait à la création de communautés (les sites de liens), avec un contrôle souvent pyramidal sur les uploads. Sa conception le destinait davantage au partage de "contenus populaires du moment", tandis qu'eMule était utile pour son rôle d'archiviste, permettre de trouver quelques perles et vieux films peu partagés sur les réseaux. Au final, c'est le modèle proposé par BitTorrent qui l'a emporté, tandis qu'eMule, déjà techniquement abouti dans ce qu'il proposait, n'a pas trouvé sur quoi rembrayer, et son développement s'est mis à l'arrêt.
  
-L'émergence de BitTorrent a incité des communautés à naître pour en parler. Côté francophone, la communauté était +L'émergence de BitTorrent a incité des communautés à naître pour en parler. Côté francophone, la communauté semble plus à cheval avec la scène pirate. Certains sites comme Le Journal Du Pirate, Wareziens, ou NextWarez sont apparus pendant ce laps de temps. Côté anglophone, il y a surtout eu l'émergence du site d'actualité TorrentFreak. 
  
-=== La Hadopi === +De notre côté, peut-être sommes-nous aussi passés à côté d'un certain nombre de choses. Par exemple, tandis que d'autres sites (on pense surtout à Numerama et PCInpact/Nextinpact) ont abondamment traité cette actualité liée à la Hadopi, qui n'était encore alors qu'un projet de loi, nous l'avons quasi passé sous silence. Il s'agissait en fait d'un oubli volontaire : nous ne souhaitions pas être le relai d'une stratégie gouvernementale qui cherchait à instiller la peur auprès des téléchargeurs. Toutefois, notre audience restait très basse en comparaison des sites qui traitaient mais on constatait que notre audience n'était pas folichone tandis que la leur florissait. Encore aujourd'hui, il est difficile de lutter contre la crainte psychologique qu'inspire la Hadopi.
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-De notre côté, peut-être sommes-nous aussi passés à côté d'un certain nombre de choses. Par exemple, tandis que d'autres sites ont abondamment traité cette actualité liée à la Hadopi, qui n'était encore alors qu'un projet de loi, nous l'avons quasi passé sous silence. Il s'agissait en fait d'un oubli volontaire : nous ne souhaitions pas être le relai d'une stratégie gouvernementale qui cherchait à instiller la peur auprès des téléchargeurs. Toutefois, notre audience restait très basse en comparaison des sites qui traitaient mais on constatait que notre audience n'était pas folichone tandis que la leur florissait. Encore aujourd'hui, il est difficile de lutter contre la crainte psychologique qu'inspire la Hadopi.+
  
 Cette chasse aux téléchargeurs, plus théorique que pratique, aurait pu encourager le développement des réseaux P2P chiffrés et anonymisants (on écrira C&A pour faire court). Cette chasse aux téléchargeurs, plus théorique que pratique, aurait pu encourager le développement des réseaux P2P chiffrés et anonymisants (on écrira C&A pour faire court).
a_propos.txt · Dernière modification: le 18/08/2021 à 11h16 de 111110101011